Petit par la taille, grand par le désastre écologique et économique qu’il entraîne… Le goujon asiatique envahit de nombreux cours d’eau dans le monde, notamment en Europe. Il véhicule un parasite mi-animal mi-champignon, très probablement présent en Chine depuis des millions d’années, et mortel pour la plupart des autres espèces de poissons. Après avoir découvert ce pathogène il y a 10 ans, des chercheurs de l’IRD et leurs partenaires ont démontré sa propagation rapide dans un bassin versant de Turquie. Trois ans après l’arrivée du goujon, 80 à 90 % des individus étaient contaminés. Dont des bars d’élevage, une espèce d’une grande importance économique en Méditerranée.

Des chercheurs de l’IRD et leurs partenaires au Bénin, au Burkina Faso, et au Vietnam ont décrit pour la première fois de nouvelles maladies sur le riz et le manioc causées par des bactéries du genre Xanthomonas. En collaboration avec une équipe de Colorado State University et de l’université des Sciences Techniques et Technologiques de Bamako (Mali), ils ont caractérisé sur le riz au Mali un nouveau groupe de Xanthomonas, baptisé Xanthomonas maliensis. L’équipe de l’IRD a par ailleurs isolé un nouveau gène de résistance chez le riz qui permet de lutter contre l’une de ces maladies.

Suite à la ratification du protocole de Nagoya par l’Union Européenne, la France va déployer un système pour la mise en pratique de la nouvelle réglementation européenne sur les activités de recherche et de développement sur les ressources génétiques et les connaissances traditionnelles. Cette demande est l’occasion pour l’IRD de réaliser un état des lieux de ses collections, ainsi que des savoirs traditionnels, acquis, maintenus et partagés par l’Institut.

Deux nouvelles JEAI renforceront en 2016 les dispositifs de partenariat existants en Afrique de l’Ouest sur les thématiques de bio-invasions et de surveillance de maladies émergentes des cultures : projets Coana au Mali (avec l’unité IPME) et IBAO au Bénin et au Niger (avec l’unité CBGP).