Zones géographiques

En Afrique et en Méditerranée

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A l’instar de la politique française d’aide au développement, l’Afrique et la Méditerranée constituent pour l’IRD des régions prioritaires. 

La Plateforme recherche et formation Sahel Maghreb se structure

Portée par la vision d’un grand espace sahélo-maghrébin de recherche, formation et innovation, moteur de développement économique, de sécurité et de bien-être des populations, la Plateforme recherche et formation Sahel Maghreb (PSM) a été conçue comme un outil majeur de coordination autour de l’agenda 2030 et de ses ODD. En 2015, les ateliers de travail organisés en septembre et novembre, ont permis de structurer cinq axes thématiques scientifiques prioritaires et un axe transversal portant sur le renforcement de capacités. Ces axes constituent les piliers de la Plateforme qui, pour la partie française, sera développée par l’IRD en collaboration avec le Cirad et l’AFD.

Coopérations régionales sur l’eau et l’environnement en Méditerranée

Une méthode novatrice d’analyse des besoins en eau et des consommations réelles des grandes plaines agricoles a été mise en place par l’unité Cesbio en Tunisie. En donnant accès à une estimation spatialisée de l’évapotranspiration des surfaces, la télédétection permet d’estimer les prélèvements d’eau sur de larges superficies. Ces travaux ont été récompensés parmi les « best student paper » lors du colloque de la International society for optics and photonics (SPIE) 2015.
Par ailleurs, 34 auditeurs Tunisiens, Marocains et Algériens ont participé, en mars 2015, à l’école d’hiver organisée par l’IRD en partenariat avec l’Institut national d’agronomie de Tunis (INAT) et l’Institut national de recherches en génie rural, eaux et forêts (INRGREF) sur le thème «Techniques d’observation et approches d’analyse pour la gestion de l’eau dans les bassins versants agricoles méditerranéens».
Enfin, le projet Lagunotox a mis en place des capteurs passifs pour détecter la présence des toxines issues de la prolifération des algues phytoplanctoniques dans les lagunes du sud de la méditerranée, notamment de Bizerte (Tunisie), de Nador (Maroc), et de Mellah (Algérie). Ce réseau de surveillance permettra aux décideurs de mettre en place une politique de gestion raisonnée des lagunes concernées par ces épisodes d’efflorescence.

La recherche au sein des C2D en Côte d’Ivoire

En 2015, l’IRD s’est vu confier le rôle de coordination de quatre sous-volets du programme sur l’enseignement supérieur et la recherche scientifique qui fait partie de la deuxième phase du contrat de désendettement et de développement de la Côte d’Ivoire (C2D) 2016 – 2019 : un sous-volet visant à soutenir des projets de recherche pertinents pour le développement économique et social de la Côte d’Ivoire, un sous-volet “Expertise collégiale et valorisation”, un sous volet “Appui à la création d’un observatoire de recherche” et un sous-volet “Appui au renforcement et à la création d’Ecoles Doctorales”. Ceci fait suite au bilan très positif porté sur l’action de l’IRD dans la mise en œuvre du volet de renforcement des capacités de recherche de la première phase du C2D (2014 – 2017). 

Une présence renforcée au Mali

L’UMR Nutripass mène au Mali un programme de recherche évaluative sur l’impact nutritionnel de transferts sociaux à travers deux projets menés par le gouvernement du Mali avec divers partenaires internationaux dont la Banque Mondiale, la Coopération Canadienne, le Programme alimentaire mondial (PAM) et l’Unicef. Ce travail d’évaluation, mis en place en partenariat avec l’International Food Policy Research Institute (IFPRI) dans plusieurs régions du Mali, a suscité des innovations dont notamment le recours à une supervision à distance des zones où les équipes IRD ne pouvaient pas se rendre pour des raisons de sécurité : les données sont recueillies sur tablettes par des enquêteurs locaux, transmises via le réseau téléphonique, vérifiées tous les jours, et le retour vers les enquêteurs est ensuite fait par téléphone.

La présence de l’IRD au Mali s’est renforcée à travers le partenariat avec le Laboratoire de Biologie Moléculaire Appliquée (LBMA) visant le développement d’outils biotechnologiques innovants au service de la caractérisation et de la surveillance épidémiologique des maladies du riz et du manioc. Ces travaux ont permis la création de la JEAI CoANA « Coalition contre les agresseurs nuisibles à l’agriculture ».
Par ailleurs, le Réseau sur la lutte antihelminthique et ses conséquences sur la santé des populations (Relacs), financé par le programme Parraf, a travaillé, dans le cadre du programme national malien de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN), sur la gestion des effets secondaires du Praziquantel, un médicament largement utilisé dans le traitement de la bilharziose. Relacs s’est également impliqué dans le projet sous régional de lutte intégrée contre le paludisme et les MTN.

De nouveaux partenariats au Sénégal

Un accord-cadre a été signé avec le Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique (Codesria), organisation indépendante dont le principal objectif est de faciliter la recherche, de promouvoir une forme de publication basée sur la recherche, et de créer des forums permettant aux chercheurs africains d’échanger des opinions et des informations.

Vers un institut marin pour l’Afrique

Après une évaluation positive par une commission extérieure conjointe, le LMI ICEMASA 1 a été reconduit pour une durée de cinq ans en Afrique du Sud. Avec un impact reconnu sur le développement du capital humain à travers des formations de Masters et Doctorats, ce programme se concentre sur l’étude des processus physiques sur une gamme d’échelles allant du local au bassin océanique, la bio-géochimie de l’océan, les interactions climatiques et les impacts des changements globaux sur les écosystèmes marins. Déjà inséré dans un réseau régional avec plusieurs instituts des pays africains limitrophes tels que le Mozambique, et acteurs européens tels que le centre de recherche océanographique norvégien (Nansen-Tutu Centre), ce laboratoire vise, sur le long terme, à la création d’un Institut scientifique marin international pour l’Afrique . L’université de Cap Town et l’IRD ont signé en novembre 2015 une lettre d’intention en vue de la création de ce centre international.


  1. International Centre for Education, Marine and Atmospheric Science over Africa