En 2017, la priorité des actions consacrées à la diffusion des connaissances a été donnée aux ODD, avec, en France, dans les ROM-COM et nos pays partenaires du Sud, des expositions, des manifestations phares (Fête de la science, Fête de l’océan), des conférences et débats, des ateliers d’animation, des projections de films et des dispositifs pédagogiques innovants destinées aux jeunes.
Deux dispositifs ont invité des jeunes à participer à des projets visant à soutenir une citoyenneté informée, active et engagée dans la lutte contre les changements climatiques. Au total, ce sont plus de 500 lycéens, collégiens ou étudiants et une trentaine d’enseignants qui ont pu bénéficier des dispositifs ePOP et Climat sous surveillance. Le projet ePOP premier réseau citoyen d’observation, d’information et d’échanges sur les changements climatiques et environnementaux dans les territoires insulaires a été développé dans le Pacifique en partenariat par l’IRD et RFI Planète Radio.
A l’occasion de la COP23, des jeunes océaniens ont porté les témoignages de l’impact des changements climatiques sur les populations insulaires du Pacifique auprès d’instances politiques, de représentants d’institutions scientifiques ou économiques internationales lors de quatre side-events. Ces actions ont bénéficié d’une excellente couverture médiatique en France et à l’international.
L’organisation de conférences-débats ou la participation à des événements (festivals, fête de la science, Journées de l’environnement, etc.) ont permis aux chercheurs de l’IRD d’intervenir dans 295 manifestations publiques en France métropolitaine (29%) et dans les ROM-COM (17%), dans nos pays partenaires d’Afrique (46%) et d’Amérique latine (5%) et d’Asie (2%). L’essentiel de ces interventions ont traité des enjeux environnementaux (biodiversité, ressources et sécurité alimentaires) dans les pays du Sud.
Ces manifestations ont été aussi l’occasion de présenter trois nouvelles expositions réalisées par l’IRD, notamment sur la désertification, inaugurée lors de la COP13 sur la lutte contre la désertification en Chine. Au total, les expositions de l’IRD, une trentaine au catalogue, ont fait l’objet de 84 présentations, en France, dans les ROM-COM et dans plus une vingtaine de pays.
Dans le domaine de l’image scientifique et de sa valorisation auprès d’un large public, l’année 2017 a été marquée par une intense activité avec la réalisation d’une trentaine de courts et long métrages, diffusés par des chaines de télévision (Arte, Ushuaïa TV, Science et Vie TV, NHK Japon, etc.) ou Internet.
Les films de l’IRD ont également fait l’objet d’une diffusion dans une soixantaine de festivals nationaux ou internationaux, ce qui a permis à cinq films produits ou coproduits par l’IRD de recevoir six prix.
La base de données audiovisuelle de l’IRD s’est enrichie d’une centaine de nouveaux films numérisés et la collection de disques vinyles « Tradition orale » de l’IRD a été rééditée sous forme de 15 CD audio et de fichiers numériques.
Indigo, la banque d’images fixes de l’IRD, s’est enrichie de 2 000 nouveaux documents et compte désormais plus de 64 000 photos, toutes légendées par des chercheurs, ce qui en fait l’une des plus riches photothèques scientifiques de France. Ce patrimoine photographique unique a fait l’objet d’une large diffusion avec plus de 100 000 consultations de la base Indigo, leur présentation dans plusieurs expositions et leur publication dans la presse ou l’édition. En particulier un reportage photographique sur les travaux de recherche de l'IRD et de ses partenaires en Tunisie a été diffusé à l’occasion de la COP13 en Chine et largement valorisé.
La production éditoriale a également fait la part belle aux grands enjeux de la recherche pour le développement durable avec la coédition ou la réédition d’une quinzaine de publications. Parmi celles-ci, un ouvrage sur les ODD en coédition avec Quae qui offre un regard critique sur l’Agenda 2030, un ouvrage de référence sur l’entomologie médicale et vétérinaire, ou encore celui sur l’économie politique à Madagascar, très remarqué par les médias. Également salué par la presse, l’ouvrage Des mondes oubliés. Carnets d’Afrique s’est distingué par deux prix.
La nouvelle librairie en ligne des Éditions IRD, ouverte fin 2014, s’est enrichie de nouvelles références, proposant plus de 300 titres à la vente, dont un tiers au format numérique. Les ventes de livres IRD par ce canal a enregistré une hausse annuelle de 40%. Par ailleurs, plus de 100 titres en sciences humaines, soit un tiers du catalogue, sont désormais en accès libre (format html) sur la plateforme Open Editions Books.
Le fonds documentaire de l’IRD a obtenu en 2017 le label Collex, collection d’excellence pour la Recherche.
La base bibliographique Horizon, plus ancienne archive institutionnelle scientifique française selon une enquête nationale, s’est enrichie de plus de 3 000 nouvelles références proposant en libre accès 65 000 documents. Elle a toujours un niveau très élevé de consultation (entre 7 000 et 10 000 fichiers téléchargés par jour). L’IRD répond ainsi très activement à la politique de « Science ouverte » portée par la France et l’Union européenne.
L’accent a été également mis sur le renforcement des capacités des partenaires du Sud en matière d’information scientifique et technique. Cette année encore, les activités de formation à la numérisation, à la recherche et à la gestion de l’information ont ainsi été nombreuses et diversifiées, tant sur le plan du public concerné que des contextes d’intervention (sessions pour les partenaires à l’étranger au Tchad, en Algérie et au Laos, présentations au sein des UMR, ateliers individuels, interventions dans les séminaires H2020 du service des affaires européennes de l’Institut, etc.).