COP 21 : l’IRD mobilisé

Coorganisateur des deux principales conférences scientifiques internationales en amont de la COP 21, Climate smart agriculture (Montpellier, 16 – 18 mars) et Our commun future under climate change (Paris, 7 – 10 juillet), l’IRD a contribué a mobiliser la communauté scientifique du Sud et à porter la conviction contenue dans la déclaration finale de la conférence de Paris que la recherche, déterminante dans le diagnostic et la prise de conscience mondiale du réchauffement climatique, s’avère indispensable à l’identification de solutions favorisant l’atténuation et l’adaptation aux changements environnementaux, mais aussi pour l’évaluation de leur mise en œuvre et des conditions d’acceptabilité par les populations.

S’appuyant sur des recherches engagées depuis longtemps, l’IRD a co-organisé plus de 70 événements scientifiques en France et dans ses pays d’intervention, contribué à des ateliers de préparation des contributions et participé à l’animation scientifique en lien avec la COP 21 sur plusieurs campus français via les communautés d’universités et établissements (Comue).

Seul EPST français à disposer d’un stand au Bourget, au sein de l’espace Génération Climat, visité par 89 000 personnes, l’IRD était aussi présent au Grand Palais sur le stand du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (MENESR) (42 000 visiteurs).

Au travers de la dizaine d’événements co-organisés avec ses partenaires au Bourget, et des diverses interventions au cours des 2 semaines de la COP 21, l’IRD a réaffirmé un certain nombre de positions qui lui semblent découler directement de l’état des connaissances scientifiques existantes, comme des limites de celles-ci :

• dans les pays du Sud, plus qu’ailleurs, il est impératif que la lutte contre le changement climatique se conjugue avec les objectifs du développement durable pour concilier atténuation et adaptation aux évolutions du climat, préservation de l’environnement et réduction des inégalités ;
• l’appui de la recherche aux politiques publiques est essentiel pour allier lutte contre la pauvreté et préservation de l’environnement : diagnostic, suivi des événements climatiques, évaluation des impacts, identification de solutions et d’innovations technologiques permettant aux populations de s’adapter aux modifications environnementales, mais aussi renforcement des capacités de recherche et partage de l’information au Sud ;
• la science doit s’inscrire dans une démarche pluridisciplinaire et de long terme pour offrir une vision intégrée et globale des enjeux de développement. C’est pourquoi l’IRD œuvre pour la création et la consolidation d’observatoires de l’environnement dans les pays du Sud ;
• universelle, la science du climat doit se nourrir des connaissances académiques produites au Nord comme au Sud, et tenir compte des savoir-faire détenus par les populations elles-mêmes.