L’IRD inspirateur de changements

Eclairer les politiques publiques et contribuer à l’innovation

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L’une des missions de l’IRD est de favoriser la traduction des résultats de la recherche en innovations et en actions de développement. La valorisation des résultats de la recherche pour le développement est menée auprès des décideurs publics (avec l’objectif d’éclairer les politiques publiques) et du monde économique. Elle est réalisée sous la forme de collaborations et de prestations multiples. Elle s’exerce par des missions d’expertise, des actions de sensibilisation, de protection des inventions, de transferts de technologies, et de nombreuses collaborations de recherche avec les partenaires privés ou fondations.

Près de 100 partenariats publics-privés signés

Collaborations de recherche, prestations de services scientifiques, mécénats d’entreprises, transferts de matériaux biologiques, accords de confidentialité, etc… De plus en plus de chercheurs s’appuient sur des partenariats publics-privés pour finaliser leurs travaux de recherche. Ces partenariats de recherche conclus avec des industriels, des entrepreneurs, des associations professionnelles ou des fondations d’entreprises concernent les thématiques des cinq départements scientifiques. En 2015, 94 conventions ont été signées avec le secteur privé pour un montant cumulé de plus de 3,2 M€.

Le projet CarSGUY : un partenariat de recherche pour évaluer les stocks de carbone du sol

En Guyane, l’unité Eco&Sols collabore avec le centre technique interprofessionnel des oléagineux, des protéagineux et du chanvre « Terres Inovia » dans le cadre du projet CarSGUY. Soutenu par l’Ademe à hauteur de 174 878€ , son objectif est d’évaluer les stocks de carbone du sol et leur devenir suite à une méthode de déforestation originale.

Le projet APEX : un exemple de mécénat pour l’étude des requins en Nouvelle-Calédonie

En 2015, l’unité Entropie a reçu les soutiens financiers de la Fondation d’entreprise Total (100 000€) et du PEW Charitable Trusts (52 778€) pour un important projet scientifique consacré à l’étude des requins de récifs en Nouvelle-Calédonie, dans le contexte de la mise en place du Parc naturel marin de la Mer de Corail. APEX devrait permettre d’améliorer l’état des connaissances relatives à ces grands prédateurs et contribuer à la mise en place d’une des plus grandes aires marines protégées du monde.

Et demain ?

En 2016, ces partenariats seront renforcés, en rapprochant plus systématiquement les équipes de recherches publiques et privées et favoriser des collaborations dans la durée

Protéger les inventions et transférer les technologies

L’activité de sensibilisation, de détection et dans certains cas de protection des résultats innovants par dépôt de brevets, s’est concrétisée par cinq nouvelles demandes en 2015. Le nombre de familles de brevets actives dans le portefeuille s’élève à 108. Près de 70% de ce portefeuille est détenus en copropriété avec d’autres institutions publiques et/​ou privées. En outre, le pourcentage de brevets en copropriété avec les centres de recherche partenaires au Sud se maintien stable autour de 30% du portefeuille. L’IRD est par ailleurs actionnaire de 2 Sociétés d’accélération du transfert de technologies (SATT).
La grande majorité des technologies valorisables de l’IRD (73 familles de brevets et 4 autres technologies non-brevetées) a été confiée au CVT Valorisation Sud pour la recherche de partenaires industriels en vue d’accords de licence. L’action du CVT a permis de formaliser 2 contrats, dont 1 accord de licence avec l’ONG Graine de Vie. Cette licence vient s’ajouter à celles actuellement en vigueur. 

Un accord de licence pour favoriser la reforestation à Madagascar

L’année 2015 a été marquée par la signature d’un contrat de licence, suite à l’intervention du CVT Valorisation Sud, avec l’ONG Graine de Vie pour l’utilisation d’une technologie brevetée par l’IRD, le Cirad et le CNRE 1 de Madagascar, et qui permet de recréer un couvert végétal dans un sol appauvri, voire infertile, en s’appuyant sur la capacité de certaines plantes, dites « nurse » à favoriser la formation du système racinaire des arbres au cours de la période d’élevage des plants en pépinière. Graine de vie est une ONG créée en 2009. Elle œuvre pour la compensation de l’empreinte écologique des habitants des pays industrialisés par la plantation d’arbres dans des pays en voie de développement. Cette ONG emploie plus de 300 personnes, essentiellement à Madagascar.

Et demain ?

L’IRD produira en 2016 une charte de propriété intellectuelle, qui sera discutée dans le cadre de groupes de travail de chercheurs, d’experts et de partenaires. 

Plus de 100 entreprises innovantes incubées

Plus d’une centaine de créateurs d’entreprises innovantes d’origines diverses sont aujourd’hui accompagnés par les différents dispositifs construits et mis en place grâce à l’IRD : incubateur Bond’Innov (France), iNCubateur de Nouméa (Nouvelle-Calédonie), incubateur Innodev (Sénégal), programme d’Aide à la création d’entreprises innovantes en Méditerranée (Paceim) et soutien interne à l’essaimage.
Afin d’accroitre ce nombre, l’IRD favorise le maillage Nord/​Sud de structures d’accompagnement (incubateurs, programmes spécifiques,…) autour des porteurs de projets d’entreprises innovantes qui adressent les marchés du Sud. 

Accompagner la création d’entreprises innovantes en Méditerranée

Paceim mobilise l’expertise des diasporas scientifiques et techniques en France avec l’ambition d’accompagner la création d’une centaine d’entreprises innovantes en Algérie, au Maroc, en Tunisie et au Liban. L’IRD conduit ce programme en partenariat avec une quinzaine d’institutions au Sud de la Méditerranée. L’année 2015 a été marquée par l’accompagnement de la 3ème promotion de Paceim (28 lauréat(e)s) et la restitution de l’évaluation du programme par le Cabinet Technopolis, lors de la 5ème édition du comité de pilotage qui s’est tenue au MAEDI à Paris.
A ce jour, PACEIM compte 86 projets dont 32 entreprises créées et une dizaine d’entreprises en cours de création. Le lancement du 4ème et dernier appel à candidatures est prévu pour 2016. Des négociations sont en cours pour la construction d’un programme plus large couvrant l’Europe et l’Afrique.

Valorisation de la recherche et sensibilisation à l’innovation en Côte d’Ivoire

Dans le cadre du Contrat de Désendettement Développement (C2D-EF) conclu entre la France et la Côte d’Ivoire, l’IRD participe à la modernisation et à la Réforme des universités et des grandes écoles ivoiriennes au travers du programme AMRUGE. A ce titre, il mène des actions de formations à la valorisation de la recherche et de renforcement des capacités en innovation en association avec le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique de Côte d’Ivoire. En 2015, un 1er cycle de formation a été mis en œuvre auprès d’une cinquantaine de bénéficiaires à la suite duquel une douzaine de correspondants valorisation ont été désignés dans chacune des institutions académiques ivoiriennes et ont bénéficié de missions d’immersion dans l’écosystème français.
Ces derniers pourront au regard des nouvelles compétences acquises déployer des démarches de valorisation au sein de leur établissement et notamment sensibiliser leur communauté scientifique (chercheurs, étudiants). Des cellules de valorisation implantées au cœur des universités et centres de recherche pourraient être développées à terme. Ce volet se poursuivra en 2016.

Et demain ?

En 2016, les actions de sensibilisation à l’entreprenariat innovant seront renforcées auprès des équipes de recherche. Elles s’intègreront dans le cadre d’un projet de Campus de l’Innovation qui se déploiera sur le site de Bondy. Des programmes de formation et d’accompagnement de jeunes chercheurs ou porteurs de projets y seront en particulier mis en œuvre. Les échanges Nord/​Sud y seront favorisés et des actions spécifiques en faveur des diasporas seront plus spécifiquement soutenues.

Des expertises fondées sur l’évidence scientifique

L’année 2015 a été marquée par la mise en œuvre d’une expertise collégiale sur les « Ressources minérales sous-marines en Polynésie française », commanditée conjointement par le gouvernement de la Polynésie française et l’État. En un an exactement, le collège constitué, pluridisciplinaire et pluri-institutionnel, a été réuni trois fois, mobilisant et synthétisant les connaissances disponibles dans les champs de l’anthropologie, de l’économie, de l’environnement, du droit, des géosciences et de la technologie, afin d’informer les choix qui relèveront des politiques publiques. Outre les 24 contributions détaillées et la cartographie associée, le collège d’experts a produit une synthèse claire et accessible, assortie du résumé exécutif et de 9 recommandations consolidées. L’ouvrage sera publié en 2016 et diffusé à l’occasion de la restitution publique prévue en mai à Papeete.
Les équipes de recherche en sciences sociales ont été particulièrement mobilisées dans les consultances institutionnelles en 2015, que ce soit en réponse à des appels d’offres (une vingtaine d’appels à candidater émanant d’EuropAid, de l’AFD, des Nations Unies, etc.) ou à la demande d’autorités publiques ou d’entreprises privées.
Parmi les rapports rendus en 2015, on peut citer les « analyses approfondies des données sur la pauvreté et le marché du travail au Burundi », portées par une équipe de l’unité Dial, pour le gouvernement du Burundi sur des fonds de la Banque africaine de développement. 

Et demain ?

Un effort particulier sera porté en 2016 sur cette activité de valorisation des compétences et de l’expertise des chercheurs auprès des acteurs publics. L’objectif est d’enclencher une montée en puissance de cette fonction de « conseil aux décideurs », de plus en plus sollicitée.
Elargissement de l’offre de services d’expertise et accent sur la levée de fond extérieure. 


  1. Centre national de recherches sur l’environnement