Pour une science ouverte et partagée

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En 2018, la priorité des actions destinées au grand public s’est focalisée sur l’atteinte des objectifs du développement durable, avec, en France, dans les outre-mer et nos pays partenaires des Suds, des expositions, des manifestations phares (Fête de la science, Fête de l’océan), des conférences et débats, des ateliers d’animation, des projections de films et des actions spécifiquement destinées aux jeunes.

Deux dispositifs pédagogiques ont été mis en œuvre avec pour finalité d’inciter les jeunes à s’investir dans une citoyenneté informée, active et engagée dans la lutte contre les changements climatiques et environnementaux. Au total, ce sont plus de 500 lycéens et collégiens et une trentaine d’enseignants qui ont pu bénéficier des dispositifs ePOP et Climat sous surveillance. Le projet ePOP premier réseau citoyen d’observation, d’information et d’échanges sur les changements climatiques et environnementaux dans les territoires insulaires a poursuivi son déploiement dans le Pacifique en partenariat avec RFI Planète Radio. Un nouveau réseau de clubs contribuant à la réflexion sur les Objectifs du Développement Durable a également vu le jour.

L’IRD a par ailleurs été présent dans de nombreuses rencontres publiques (festivals, fête de la science, Journées de l’environnement, etc.) avec l’intervention de chercheurs de l’IRD dans 322 manifestations en France métropolitaine (33 %) et dans les outre-mer (19%), dans nos pays partenaires d’Afrique (28 %) et d’Amérique latine (7 %) et d’Asie (13 %). Deux nouvelles expositions y ont été présentées : l’une consacrée aux récifs coralliens, à l’occasion de l’année internationale des récifs coralliens, l’autre à la biodiversité dans les Andes. Au total, les expositions de l’IRD, une trentaine au catalogue, ont fait l’objet d’une centaine de présentations, en France, dans les outre-mer et dans une vingtaine de pays en 2018.

Dans le domaine de l’image scientifique et de sa valorisation auprès d’un large public, l’année 2018 a été marquée par une intense activité avec la production ou coproduction d’une soixantaine de courts et long métrages, diffusés par des chaines de télévision (Arte, Ushuaïa TV, France Télévision, …) ou les réseaux sociaux d’ARTE, France O, Universcience TV, ainsi que la chaîne youtube de l’IRD. L’environnement a été au cœur de ces réalisations de qualité notamment avec Papouasie, le dernier Eden (coproduction IRD, Mona Lisa, Arte), diffusé sur Arte et Ushuïa TV, et A la recherche de la nouvelle mer des sargasses, diffusé sur les réseaux sociaux et par France Ô. Les films de l’IRD ont également fait l’objet d’une présentation dans de nombreux festivals ou internationaux, ce qui a permis la distinction par 12 prix de 9 films produits ou coproduits. Vecteurs de diffusion du patrimoine Images de l’IRD, la photothèque Indigo s’est enrichie de plus de 2 000 documents pour compter plus de 66 000 photos toutes légendées par des scientifiques, tandis que la base de données audiovisuelles, avec 100 nouveaux films et 200 plages sonores, met désormais à disposition du public plus de 600 réalisations audiovisuelles.

La production éditoriale de l’IRD a vu en 2018 une vingtaine de nouvelles publications, pour l’essentiel en coédition avec des maisons d’édition françaises, européennes et de nos pays partenaires. Parmi celles-ci, trois ouvrages sur l’environnement feront référence : l’ouvrage de Serge Hamon publié avec les éditions Quae L’Odyssée des plantes sauvages et cultivées. Révolutions d’hier et défis de demain ; celui de Pierre Quezel et Frédéric Médail, sur la biogéographie du Sahara coédité avec le Conservatoire et jardins botaniques de Genève, et Nouvelle-Calédonie, archipel de corail, réalisé sous la direction scientifique de Claude Payri en coédition avec Solaris, à l’occasion de l’Année internationale des récifs coralliens et des 10 ans du classement du lagon de Nouvelle-Calédonie par l’Unesco, un ouvrage primé par l’Académie des Sciences et Belles Lettres de Bordeaux. A noter également l’ouvrage sur l’histoire de l’observatoire de population de Niakhar au Sénégal, sous la direction de Valérie Delaunay, Alice Desclaux et Cheikh Sokhna.

En matière de diffusion de l’information scientifique, l’IRD s’est inscrit de plain-pied dans le plan national pour la science ouverte lancé par le MESRI à l’été 2018. L’IRD s’est ainsi investi dans les premières séances de travail du Comité de la Science Ouverte (COSO) et a contribué à la participation à ce comité de plusieurs de ses partenaires issus de pays du Sud. Par ailleurs, avec plus de 7 500 pdf téléchargés par jour, le fonds documentaire numérique de l’IRD, Horizon Plein Textes, qui compte 66 000 publications en accès libre, a fait l'objet d'une large diffusion dans le monde, et en particulier dans les pays du Sud qui représentent près de 70 % des téléchargements. Horizon a connu un accroissement de 2 917 nouvelles références en 2018. Présenté à la Région Ile de France en février 2018, le portail documentaire NumeriSud, développé en liaison étroite avec le campus numérique de Bondy, a également offert aux partenaires du Sud un moyen d’accès facilité à l’information scientifique : recherche fédérée dans différentes bases documentaires (Indigo, Horizon, Sphaera (Cartes) et base audiovisuelle), partage de contenus et de dossiers. Par ailleurs, le nombre d’ouvrages publiés aux éditions de l’IRD et proposés en accès libre sur la plateforme Open Éditions Books a été porté d’une centaine de titres fin 2017 à plus de 180 titres en 2018, avec une sélection des titres du fonds ancien et des ouvrages en langues étrangères.

Au cours de l’année 2018, les efforts se sont aussi portés sur le renforcement des capacités de nos partenaires en matière d’accès et de partage de l’information scientifique. Ainsi, près de 250 heures de formation à la recherche et à la gestion de l’information ont été dispensées, dont plusieurs dans les pays du Sud : Algérie, Bolivie, Cambodge, Côte d’Ivoire, Cuba, Madagascar, Tchad.

Et demain ?

L’IRD renforcera ses actions en faveur de la science ouverte et du partage des savoirs : notamment avec l’extension du projet ePOP à l’océan Indien et aux pays africains francophones et l’organisation avec l’université Cheikh Anta Diop et le Cirad d’un colloque sur les enjeux de la science ouverte au Sud.